Préface de Jean-Pierre Bolduc
Jacques Bolduc est décédé, le vendredi 15 décembre 2017, d’une fulgurante crise cardiaque.
Il est né le 29 mars 1957. Il avait 60 ans. Jacques Bolduc était mon frère. Il me manque.
Il avait d’abord des ambitions d’acteur ; ensuite, de musicien et chanteur. Il a donc écrit des pièces de théâtre pour acter, puis des paroles de chansons pour jouer de la musique et chanter.
Tout au long de sa vie, il a aussi écrit un tas d’autres textes, d’abord et avant tout parce qu’il aimait écrire.
J’ai d’abord vécu mon deuil une bonne année, d’autant plus que ma mère est morte cinq jours après mon frère.
Puis je me suis senti investi d’une mission ; celle de réviser et compiler tous ces textes que Jacques nous a laissés dans le but d’en faire un recueil.
J’ai décidé de procéder par ordre chronologique. Vous serez à même de constater l’évolution de mon frère dans son style d’écriture, de ses débuts à ses écrits théâtraux influencés par les drogues psychédéliques, jusqu’à l’écriture de ses paroles de chansons, période où il a cumulé les emplois et où la vie de famille s’est agrandie, apportant chez lui une certaine forme de stabilité, tout en demeurant, à quelque part, un éternel adolescent, rebelle et sensible à toute forme d’inégalités et de méchancetés ; sans oublier ses divers autres textes.
Vous constaterez peut-être une ou des erreurs chronologiques, sans doute dues à des textes dont il est difficile de situer l’année. J’ai aussi pleinement conscience que l’œuvre que j’ai entre les mains n’est vraiment pas complète (entre autres en ce qui concerne les pièces de théâtre). Si vous constatez des lacunes chronologiques ou si vous vous savez en possession de matériel manquant dans ce recueil, il faut me le faire savoir. Je n’hésiterai pas à procéder aux modifications ou ajouts qui s’imposent.
En terminant, j’aimerais remercier particulièrement M. Gérard Boily qui m’a souligné avec insistance, durant le service funéraire de mon frère, l’œuvre littéraire colossale qu’il a laissée. N’y ayant apparemment pas accordé beaucoup d’importance sur le coup, cette constatation faite par M. Boily m’est pourtant restée dans la tête toute l’année, assez pour me donner le goût insistant de recueillir tout ce qui me serait nécessaire pour entreprendre le chantier. Cette discussion avec M. Boily est en bonne partie responsable de ce livre. Merci encore.
Un gros merci aussi à tous ceux et toutes celles qui sont concerné(e)s de près ou de loin dans la conception de ce recueil.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter « bonne lecture ».
Jean-Pierre Bolduc
Ce 27 janvier 2019, date de début des travaux